• Je recevais ces e-mails depuis le début du mois d'octobre, sans la moindre explication ou demande. J'avais appelé la banque plusieurs fois puisque j'avais un compte dans cette succursale (où se trouvaient encore, dans un coffre les cendres de mon père), mais la banque n'avait aucune trace de l'envoi de ces e-mails et m'avait expliqué avec patience que personnne ne travaillait ces heures-là (c'est-à-dire en pleine nuit). Frustré, j'avais laisser tomber. Et les e-mails continuaient d'arriver à une cadence à laquelle je m'étais tout simplement habitué. Mais aujourd'hui j'avais décidé de les passer en revue dans ma boîte de réception pour retrouver le premier. Le 3 octobre à 2h40. La date avait un petit air familier, l'heure aussi, mais j'étais incapable de savoir pourquoi. Agacé par mon incapacité à résoudre cette énigme, j'ai fermé AOL et me suis précipité sur le dossier Teenage Pussy.

    Notre héros qui se surnomme le Sexpert, ne sort qu'avec des mannequins et trimballe en permanence un grand sac rempli de divers lubrifiants, de boules orientales, de vibromasseurs pour stimulation clitoridienne et une douzaine de cordons à boules anales. Chaque fille qu'il rencontre mouille comme une folle. Il a cette habitude agréable de leur lécher le visage en public et de leur mettre un doigt sous la table au Balthazar.

    Sur sa récente conquête - d'où le titre - est une adolescente de seize ans particulièrement mièvre, qui pense qu'on peut être enceinte en pratiquant une fellation et qu'on peut attraper le sida en buvant un Snapple.

    Au cours d'un moment très tendre, Mike lui une achète une fausse carte d'identité. " Elle ne fait pas exprêt d'être à ce point idiote ", s'excuse t-il constamment auprès de ses amis consternés, d'autres célibataires qui vivent sur le même astre errant que Mike. Un soir, il la drogue tellement avec des champignons qu'elle est incapable de trouver son propre vagin.

    Et en raccrochant, j'ai brusquement su ce qui m'avais tracassé à propos de ces e-mails en provenance de la Bank of America à Sherman Oaks. Le 3 Octobre. C'était la date de l'anniversaire de mon père. Et ça m'a conduit à comprendre autre chose. 2h40. C'était selon l'officier de police judiciaire, le moment où il était mort. J'ai considéré le truc pendant une minute - c'était une connexion troublante.

    Je ne veux pas avoir à clarifier ce qui est autobiographique et ce qui l'est moins. Mais c'est de loin le livre le " plus vrai " que j'ai écrit. Au lecteur de décider ce qui, dans Lunar Park, a bien eu lieu.

    Lunar Park, Breat Easton Ellis


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  • Aude Walker : Michel Riguidel, pirater le réseau mondial de téléphonie mobile, c'est possible ? Michel Riguidel : Bien sûr. Je ne vous dirai pas comment on fait mais il ya des moyens de paralyser tous les téléphones portables du monde. Le livre de Stephen King, ce n'est pas de la science-fiction, c'est de l'anticipation. Aude Walker : Les portables rendent-ils cinglés, comme le suggère Stephen King ? Michel Riguidel : Nous sommes 1.4 milliard à vivre l'expérience in vivo. GSM et UMTS émettent des ondes électro-magnétiques aussi puissantes que celles du four à micro-ondes. Elles réchauffent les atomes d'hydrogène dans le cerveau. Un jour les zombies tueurs de Stephen King pourront très bien exister. En 2015, les utilisateurs de portable pourront converser sans micro et haut-parleur. Les ondes passeront directement dans le corps humain et attaqueront les cellules. Aude Walker : Les portables sont-ils mauvais pour la santé ? Michel Riguidel : Oui. Quand on vous appelle, le téléphone est en pleine charge à 1 watt et  si le portable se trouve à côté des testicules, c'est très mauvais. Comme je suis parano, je mets mon téléphone dans mon cartable et je ne réponds jamais. Je m'en sers juste de répondeur.

    Interview : Aude Walker - Rédactrice Technikart et Michel Riguidel - Chef du département Informatique et Réseaux à l'ENST.

    Source : Technikart n° 100 - Mars 2006


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  • Partenaires fidèles et imprévisibles, il m'est difficile de ne point céder à leurs frénésiques et subtiles avances (surtout les grands soirs de remise en question et de spleen éphémère).


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  • Samedi 25/02/06

    Afin de retranscrire au mieux cet épisode très particulier, il m'est nécessaire de dynamiter avant tout la syntaxe.

    Il est 21h et des poussières, verre de vin à la main, je me retrouve samedi soir, dans une cave du 6ème arrondissement lorsque je décide de poser mon petit cul sur une chaise. La réplique se fait immédiate. Les occupants de la table me pose la question suivante : Mais qu'est-ce que tu fais mec ?

    Knuckles : Je pose mon postérieur. Le chef de bande : On attend des potes mec, il faut que tu bouges ! Knuckles : Chaque chose en son temps, pour l'instant je pose mon postérieur. Je le lèverai au moment opportun.

    Il s'en est suivi une série de blagues parmi les plus débiles et vaseuses que je n'ai jusqu'à ce jour, entendu nul part ailleurs.

    Knuckles : Dis-moi, ne serais-tu pas un de ces " Joker " des temps modernes qui peuplent depuis peu les bars parisiens ? Le chef de bande : (sans mot dire) Knuckles : Je dois t'avouer que je n'ai rien contre les Joker. Le chef de bande : T'as envie de rigoler ? Knuckles : Fais-moi rire ! Le chef de bande : J'en ai une bonne.

    Avant de faire référence à cette blague, il me doit de préciser que mon interlocuteur est avant tout, juif algérien et de surcroît Sépharade. Ayant oublié son prénom, il se prénomera Nathanaël.

    Assis, en face d'un pote d'enfance, nous nous cramponons au moment où fuse la blague.

    Nathanaël : Sais-tu pour qu'elle raison, Hitler s'est suicidé ? Knuckles : Je sens que tu as une théorie intéressante. Nathanaël : Juste après avoir reçu sa permière facture de gaz. (Rire généralisé)

    Knuckles : Effectivement, elle est subtile ta théorie. Tu ferais bien de monter un petit spectacle, je passerai peut-être. Nathanaël : Tu ne crois pas si bien dire.

    Parmi les occupants de cette table, David, un autre Sépharade, installé au côté d'un jeune étudiant Breton, au visage encore juvénile et semble t-il bien intégré. Pour cette fois, je ne lui demanderai pas ses papiers. Car pour reprendre un slogan très en vogue en ce moment : Si tu n'aimes pas la France</personname />, tu la quittes !

    Pour répondre à son auteur, je citerai Disiz la peste : Si vous n'aimez pas le visage actuel de la France M.</personname /> de Villiers, ben, quittez là et retournez dès lors au Bénin !

    Les propos de l'intéressé, invité en milieu hostile chez Arlette Chabot - Philippe Le Jolis de Villiers : Je reviens du Bénin, et vous savez quoi ? C'est incroyable comment ce peuple aime la France. Des</personname /> enfants brandissaient des drapeaux tricolores et scandaient " Vive la France</personname /> ! "

    Disiz la peste : Monsieur de Villiers, si ils scandaient '' Vive la France</personname /> ! ", c'est parce qu'ils avaient faim !

    Retour au bar : les heures passent et les blagues crépitent jusqu'au moment où l'on décide d'y mettre un terme.

    Knuckles : Une question me taraude, qu'avez-vous pensé du dernier Spielberg ? David : Je n'ai pas aimé. Nathanaël : Je l'ai trouvé pas mal et intéressant et toi ? Knuckles : Je l'ai trouvé très pertinent, objectif et sans réel partie pris. Un vrai message adressé à tous les extrémistes des deux bords ; axe du bien et du mal confondus. Car à force, on s'y perd un peu dans cette bouillabaise.

    Nathanaël : Je pense qu'il n'y aura pas de finalité. Knuckles : Pourtant il va bien falloir un jour trouver une solution et se mettre à table. Nathanaël : C'est trop tard, je pense. Knuckles : Une autre question me taraude. Je trouve les Ashkénaz bien moins revendicateurs que les Sépharades... Nathanaël : C'est vrai. Knuckles : Je comprends que les Sépharades soient en quête d'identité mais dans les faits, ils sont bien loin d'avoir été les premiers exterminés. Nathanaël : C'est certain. Knuckles : Le plus surprenant est que les Ashkénaz s'avèrent être les moins repliés sur eux-même. Ils ne sont pas dans l'approche du " Il y a vous et nous. " La plupart des Ashkénaz, en sont arrivés à la réflexion suivante : " Si autant de malheurs ont eu cours, c'est qu'au fond Dieu, n'existe pas." David : On dit toujours que les pires enemies des Sépharades sont les Ashkénaz (rire). Knuckles : J'ai envie de m'exprimer sur un humouriste autrefois apprécié, aujourd'hui décrié. Nathanaël : Dieudonné ? Knuckles : Oui et j'ai envie de croire qu'il n'est pas antisémite. Nathanaël : Je le pense aussi, c'est un humouriste talentueux. Knuckles : Le connard dans l'histoire, c'est Fogiel. Pour avoir travaillé dans l'audiovisuel, je sais que tu ne débarques pas facilement sur un plateau TV sans passer par les loges et sans te faire maquiller - c'est un minimum. Avant de ramener tes gros sabots sur un plateau, une équipe de personne, se charge de t'y conduire. Si l'accoutrement de Dieudonné posait un problème au regard de la Prod</personname />, il lui en aurait interdit l'accès et aurait informé Fogiel. Ce dernier aurait pu si il était réellement dépasser par les évènements, prétendre ne rien cautionner. Nathanaël : Tout le monde à rigoler à ce scketch, Jamel aussi. Fogiel, était loin de se douter des proportions que cette petite plaisanterie allait prendre. Knuckles : Il est certain que Dieudonné est un peu torturé. Il a dû souffir de xénophobie, rencontrer diverses barrières dans l'univers du spectacle. Il s'est vu censurer à plusiseurs reprises lorsqu'il défendait l'ouverture d'un musée d'art africain à Dreux. A l'époque tout le monde rigolait et s'en fichait royalement. Il est dès lors, rentré dans la guerre des pathos et part dorénavant de temps à autre, en couilles. Après s'être déguisé en terroriste-loubavitch, il est certain qu'il s'est retrouvé seul contre tous. Son réflexe a été de rassembler les noires, jouer sur l'esprit communautaire pour retrouver du poil de la bête. Et ça a marché. Pour finir, j'ai envie de dire que son combat, n'était pas dénué d'intérêt. Je suis absolument contre la guerre des pathos mais je comprends que des familles entières se soient senties blessées et insultées, lorsque le gouvernement s'est lancé dans un projet de loi, une fois de plus, astucieux. Nathanaël : Tu fais allusion aux aspects positifs du colonialisme ? Knuckles : Exact. J'ignore si vous vous en souvenez, ça s'est passé à l'époque de nos grands-parents. La France</personname /> avait acceuilli à bras ouvert, des chares de touristes Allemands. Si le Nazisme, l'avait emporté, il est certain que l'on aurait pu parler d'aspects positifs inhérents à cette doctrine. Des crèches et des hôpitaux, auraient été construits. David : C'est clair. Knuckles : Les bars auraient été remplis de jolies petites têtes blondes. Vous imaginez un peu, qu'elle aurait pu être les discussions aux terrasses des Cafés ? Dis-moi, ta paire de chaussures, c'est du Croco ? Et non mec, c'est du Black ! (Rire généralisé). Knuckles : Bon ben, ça m'a donné un petit peu soif toutes ces petites histoires, je vais me resservir un autre verre de rouge.


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  • Patrick Bateman, 26 ans, flamboyant golden-boy de Wall Street, fréquente les endroits où il faut se montrer, sniffe quotidiennement sa ligne de coke et surtout ne pose aucune question. Parfait yuppie des années quatre-vingt, le jour il consomme. Mais la nuit, métamorphosé en serial killer, il tue, viole, égorge, décapite et tronçonne.

    Portrait lucide et froid d'une Amérique autosatisfaite où l'argent, la corruption et la violence règnent en maîtres, American Psycho qui fit scandale lors de sa parution aux Etats-Unis, est aujourd'hui un best-seller mondial.

    Bret Easton Ellis, American Psycho


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