• 5 commentaires


  • Email #8 - A mon entourage, sachez que depuis la nuit du 22/07/06 - je ne suis plus en possession de vos coordonnées téléphoniques. Il m'est dès lors impossible de vous joindre, ni de vous contacter. S'en suivra inéluctablement ce qu'il y a lieu d'appeler, un tri non sélectif.

    [K.L ]


    1 commentaire

  • 1 commentaire

  • Petites minutes de réflexion, juste le temps que le feu passe au vert et que je puisse entamer la grande marche en direction de la sortie. Une pause détente improvisée, un simple regard, un seul se noyant dans un fleau de pensées. Flashback suivi d'un diaporama - un bref bilan de mes précédentes nuits d'errance.

    K.L ou Knuckles Lantrowsky, la facette la plus sombre de l'admnistrateur du Player Park dorénavant sur la voie de la sagesse suite à la lecture du dernier chapitre de Lunar Park. Je ne suis qu'une simple poussière vacillant à travers les méandres de cette petite et à la fois immense blogosphère.

    Assis devant son bureau BEE, alluma son ordinateur puis se mit à écrire. L'informe a rapidement donné accès à une forme. Pour chasser ses propres démons, il se devait de réécrire l'histoire. Patrick Bateman devait mourir ou être tué, afin de mettre enfin un terme, à toutes ses obsessions.

    L'histoire était un démenti statique et artificielle - qui consistait simplement à se laisser emporter dans le passé, puis avancer à l'envers, dans le but ultime d'y laisser quelque chose. Aujourd'hui K.L entame un nouveau pélérinage au fin fond, de son être et de son psyché.

    Le fin mot de l'histoire même si il reste encore une inconnue, semble peu à peu se définir. J'ai le sentiment de savoir dorénavant ce qui me reste à faire. Il ne s'agit plus de porter un regard critique sur des faits et gestes mais tout simplement de suivre mon fil conducteur.

    Etre à l'écoute des divers phénomènes de synchronicité s'offrant à moi. Julie : Fais-moi un petit sourire KL, s'il te plait... A quoi penses-tu ? Knuckles : A rien. Je faisais juste le vide. J'ai enfin compris ce qu'il me reste à faire et quelles sont mes réelles priorités. Ma priorité n'étant pas dans l'absolue, la quête de l'autre ; de l'ultime. Je reconnais être atypique, imprévisible et fort insaisissable dans mon genre.

    Aussi furtif qu'un poisson, tout en étant versatil et malgré moi particulièrement cérébral. Loin d'être parfait. Je décide de porter haut et fort mes wagons de défauts, ainsi que mes petites contradictions - Acceptant ainsi les caprices et les turpitudes de mon tendre psyché. 

    Knuckles Lantowsky


    votre commentaire

  • Le narrateur Bret Easton Ellis commence par raconter ses débuts d'écrivain et comment, de romans en défonces, il finit par sombrer tout à fait en même temps qu'il devient une star de la jeune littérature américaine.

    Installé depuis trois mois dans la luxueuse maison de l'actrice Jayne Dennis, qui l'a sorti de l'abîme in extremis en échange d'un mariage et d'une cure de désintoxication, il partage à présent son quotidien, celui de Robby Dennis, leur fils de dix ans qu'il n'a pas reconnu, et de la petite Sarah, fille de Jayne.

    Il a 41 ans et veut saisir cette seconde chance : créer une famille, réussir à se rapprocher d'un garçon qu'il ne connaît pas et qui le repousse. Mais derrière les façades lisses de cette banlieue chic, l'auteur montre une Amérique post 11 Septembre terrorisée, qui drogue ses enfants aux anxiolytiques et où de jeunes garçons disparaissent mystérieusement.

    En douze petits jours, à partir du soir d'Halloween, ce rêve de vie tranquille va voler en éclats. Et "Lunar Park" d'embarquer le lecteur dans le crescendo de la terreur au fil de phrases sobres, haletantes, efficaces. Le poète selon Ellis est forcément "possédé". Au fil du désastre, son personnage se dédouble et la voix de "l'écrivain", peu fiable, aimant le drame, lui souffle d'inquiétantes interprétations.

    "Même si j'avais projeté de m'inspirer de mon père pour Patrick Bateman, quelqu'un,quelque chose d'autre avait pris les commandes", écrivait déjà le narrateur à propos d'American Psycho.

    Il a beau être horrifié, le livre s'écrit tout seul, "pendant la nuit, lorsque l'esprit de ce dément me rendait visite". Mais à présent les objets s'en mêlent. Oiseau en peluche, moquette, meubles, murs ou chaîne Hi-Fi - ils grattent aux portes, déchiquettent coussins et animaux, changent de place, poussent, pèlent, se déclenchent tout seuls.

    Bret reçoit des e-mails vides de la banque où reposent les cendres de son père, toujours à 2h40 du matin ; des personnages de ses livres envahissent la réalité, un étudiant nommé Clayton se fait passer pour Patrick Bateman, une série de meurtres dans la région imitent ceux décrits dans American Psycho. Tel fut donc le regard porté - par Anne Pitteloud -  suite à la lecture du dernier [BEE]


    2 commentaires